Portrait d’exploitant • François Lesuisse.

Quel spectateur es-tu ? François Lesuisse, directeur du Grand Palace aux Sables d’Olonnes.

Pour continuer à vivre la salle de cinéma avec ceux et celles qui le font, Tandem interroge les exploitant·e·s sur leurs souvenirs de cinéma, leurs habitudes et leurs petites manies de spectateur·trice. Cette semaine, François Lesuisse, directeur du Grand Palace aux Sables d’Olonnes. 

On te dit « au cinéma », tu réponds ?

De 7h à 23h tous les jours. 

La plus belle séance de ta vie ? 

Elle est dans ma tête. On va la fera à ma retraite, pour finir en apothéose ! 

Un premier souvenir de cinéma ? 

Le premier chargement du projecteur dans l’ancien cinéma, j’avais 3 où 4 ans. Hissé sur la pointe des pieds, je me mettais sur le tabouret de montage du projectionniste, j’étais fier comme un bar-tabac quand les amorces de films passaient à l’écran. Je savais déjà que c’était ce que je voulais faire plus tard ! 

Une séance que tu n’oublieras jamais ? 

La première des Folles Soirées Filles que nous organisons au Grand Palace où tous le cinéma est réservé. Une dinguerie ! Mais je ne peux pas tout raconter… Ce qui se passe au Grand Palace reste au Grand Palace ! 

Tes premières larmes au cinéma ? 

Mes doigts dans la porte de l’entrée de salle ! 

Un horaire de séance préféré ? 

Je regarde les films le matin de bonne heure. C’est mon réveil musculaire.

Dans les premiers ou les derniers rangs ? 

Toujours au milieu. De toute façon je suis seul à cette heure-ci donc autant choisir la meilleure place. 

Seul ou accompagné ? 

À 6h du matin tu ne peux être que seul…

Un format d’image ? 

Le bon si possible ! C’est comme l’apéro, pas plus haut que le verre ! 

Une réplique culte ? 

« Mais t’es quand même tendu Natacha ! » dans Dikkenek évidemment. Mais avec ce film, on peut aligner toutes les répliques en terrasse. 

Une bande-originale fétiche ? 

Un bon Pulp Fiction des familles sur la route des vacances. 

Ton type de spectateur préféré ?

Celui·celle qui reviendra vite à la réouverture. Plus sérieusement, celui·celle avec qui tu refais le film après la séance. Des soirées à taper la discute, et des messages de ma femme pour me demander si il y a un problème au ciné… J’adore. 

Une bonne raison d’aller au Grand Palace ? 

Si vous posez la question … c’est que vous n’êtes pas encore venu·e·s !