Portrait d’exploitante • Amélie Boisgard.
Quelle spectatrice es-tu ? Amélie Boisgard, programmatrice du Dietrich à Poitiers.
Pour continuer à vivre la salle de cinéma avec ceux et celles qui le font, Tandem interroge les exploitant·e·s sur leurs souvenirs de cinéma, leurs habitudes et leurs petites manies de spectateur·trice.
Cette semaine, Amélie Boisgard, programmatrice du cinéma Le Dietrich à Poitiers. Géré par l’Association Ciné U, ce mono-écran aspire à proposer une “éducation par le film”.
Un premier souvenir de cinéma ?
Rox et Rouky de Richard Rich, Ted Berman et Art Stevens.
Une séance que tu n’oublieras jamais ?
Quand on a reçu Lloyd Kaufman au Dietrich. En plus du fait que Kaufman soit d’une extrême gentillesse et générosité, un spectateur est venu me voir à la fin de la soirée en me disant « Merci, vous avez réalisé un de mes rêves. ». Exaucer des rêves… c’est chouette non ?!
Un dernier coup de cœur ?
A dark dark man d’Adilkhan Yerzhanov, qui mêle brillamment tragique, violence, poésie et burlesque (oui, tout ça à la fois).
Une scène à jamais gravée dans ta mémoire ?
Une qui date de l’enfance : la mort du juge Demort à la fin de Qui veut la peau de Roger Rabbit qui crie « Je fonds » avec sa voix aiguë et ses yeux rouges qui font trop peur. Et une plus récente : la scène « d’ouverture » de danse de Climax de Gaspar Noé, saisissante.
Une bande-originale fétiche ?
The Virgin Suicides de Air.
Une bonne raison d’aller au Dietrich ?
Venir nous la souhaiter bien bonne pour 2021 et, bien sûr, découvrir des pépites cinématographiques. What else ?